Le 20 janvier, l’Afipa publiait le 14^ème baromètre des produits du Selfcare pour l’année 2015. Retour sur cette étude consacrée aux médicaments, dispositifs médicaux et compléments alimentaires sans ordonnance et sur les enjeux de l’automédication.

 

Des chiffres impressionnants

Durant l’hiver 2015, l’épidémie particulièrement virulente de grippe a entrainé une hausse de l’automédication…

90% des français

L’automédication est extrêmement répandue en France. En effet, 90% des français qui se soignent déjà sans les conseils d’un médecin !

2,26 milliards d’euros 

Les ventes de médicaments sans ordonnance en 2015 ont augmenté de +5,2% par rapport à 2014 atteignant 2.256 milliards d’euros et augmentant pour la première fois en 3 ans.

3,7 milliards d’euros

Les ventes des produits de santé en pharmacie sans ordonnance incluant les dispositifs médicaux et les compléments alimentaires en 2015 atteignent 3,7 milliards d’euros.

0,1% 

La part des produits de santé achetés en ligne en 2014 reste très minoritaire avec seulement 0,1% !

75 millions d’euros

L’automédication implique que les patients ne se rendent pas à chez le médecin. L’économie réalisée sur les consultations médicales pour les pathologies hivernales en 2015 a été estimée à 75 millions d’euros.

10% du chiffre d’affaire 

Les pharmacies font 10% de leur chiffre d’affaire sur les produits de santé sans ordonnance.

4% de part de marché

Le doliprane du laboratoire Sanofi est en tête des marques de l’automédication avec plus de 4% des parts de marché.

 

Pourquoi faut-il se méfier de l’automédication ?

Les économies dues à l’absence de consultation médicales ainsi que les recettes de l’automédication sont très importantes. Pour autant, cette pratique présente des risques non négligeables.

1. Les interactions médicamenteuses: un médicament sans ordonnance est susceptible d’entrainer des interactions avec d’autres traitements.
2. La péremption des produits de santé : quand avez-vous eu la grippe pour la dernière fois ? A quelle date avez-vous acheté ces produits pour soulager le rhume ? Bien souvent, les produits de santé de nos armoires à pharmacie ont plusieurs mois voire années. Et on ne pense pas toujours à vérifier leur date de péremption avant de les réutiliser.
3. La mauvaise utilisation des produits de santé: certains de nos voisins européens reçoivent en pharmacie le nombre exact de comprimés nécessaire à un traitement. En France, nous achetons des boites standards, il nous reste donc presque toujours des médicaments qu’ils aient été vendus avec ou sans ordonnance. Or, l’automédication, même de produits de santé courants comme le paracétamol, peut avoir des effets indésirables. La réutilisation d’un médicament peut être tout simplement sans effet voire même contre-indiqué.

 

Comment limiter les risques de l’automédication ?

Lisez la notice du médicament, et pour les boites anciennes, dont la notice a été égarée, sachez qu’elles sont souvent disponibles en ligne.

Triez régulièrement votre pharmacie : les médicaments non utilisés ou périmés peuvent être rapportés à la pharmacie pour qu’ils soient éliminés dans le respect de l’environnement. Retrouvez des informations complémentaires sur le site de Cyclamed.

Demandez l’avis de votre pharmacien ! En officine, votre pharmacien vous pose les questions clés même lorsque vous avez choisi votre produit en libre-service. En ligne, informez-vous auprès du pharmacien du site e-commerce ou auprès de notre pharmacienne sur Unooc !