En 2014, 20 311 personnes étaient en attente d’une greffe en France et 579 sont décédées avant d’avoir pu en bénéficier. Contrairement aux idées reçues, le don d’organe est uniquement destiné aux personnes dont un organe ne fonctionne plus et non à la recherche scientifique. Il est primordial d’informer ses proches et de faire les démarches nécessaires pour exprimer son choix afin qu’il puisse être respecté.
En effet, environ 30% des proches s’opposent au don d’organes lorsqu’ils doivent décider pour un proche alors que 85% des personnes interrogées dans la rue affirment être prêt à donner leurs organes en cas de mort cérébrale, d’après l’Express. La brutalité de la nouvelle d’un décès et la difficulté de réaliser que la personne est bien morte influenceraient cette décision difficile.
Que se passe-t-il si je n’ai pas exprimé ma volonté ?
Le 14 avril 2015, l’adoption par les députés de l’amendement au projet de loi santé prévoit qu’à partir de 2018, le consentement au don d’organes sera présumé chez toute personne majeure décédée. Il deviendrait donc obligatoire d’indiquer son refus sur le Registre National des Refus ; le fait de l’avoir exprimé à ses proches ne serait donc plus suffisant.
L’Ordre des médecins s’oppose à l’automaticité des prélèvements et « plaide pour que le prélèvement d’organes sur une personne décédée reste subordonné à la décision de celle-ci de son vivant ou à défaut à l’assentiment de ses proches ».
En quoi consiste le don d’organe ?
Lorsqu’une personne se trouve en situation de mort cérébrale, c’est-à-dire que son activité cérébrale s’est complètement arrêtée sans espoir que le patient se réveille un jour, ses organes peuvent être prélevés afin de sauver plusieurs personnes.
Les organes concernés sont le foie, le cœur, les reins, les poumons, le pancréas et les intestins. Les tissus peuvent également être prélevés : les cornées, la peau, les valves cardiaques, les veines, les tendons et les os.
D’après l’agence de la biomédecine, les organes dont les besoins sont les plus importants sont les reins, le foie, le cœur, les poumons et le pancréas.
Toute personne est susceptible de donner ses organes, il n’existe pas d’âge restreignant le don. En fonction de l’état de l’organe, un enfant peut par exemple en faire don à un autre enfant.
Le corps du donneur est restitué dans un bon état à la famille. Les équipes médicales s’évertuent à respecter l’aspect extérieur du donneur en remplaçant artificiellement les organes prélevés.
Comment faire pour déclarer son choix ?
Si je suis d’accord pour donner mes organes : la première étape est de le dire à ses proches. Mais il est également possible d’affirmer son choix en ayant dans son portefeuille une carte OUI au Don d’organes. Cette carte peut être créée en ligne puis téléchargée ou reçue par courrier.
Si je ne souhaite pas donner mes organes : le formulaire d’inscription au Registre National des Refus est disponible en ligne. Il devra être renvoyé par voie postale.
Sources :
Don d’organes.fr http://www.dondorganes.fr/
L’agence de la biomédecine : http://www.agence-biomedecine.fr/